Pronom personnel on
"on" : lorsqu'il est pronom indéfini, est toujours sujet et ne désigne
que des personnes de sexe et de nombre inconnus. Son verbe se met à la
troisième personne du singulier. Son attribut et son participe passé restent
invariables au masculin singulier. Ce pronom indéfini peut représenter :
Une personne ou plusieurs personnes indéterminées, sans
aucune précision de sexe ou de nombre, "tout le monde, quelqu'un, n'importe qui" :
- On espère toujours une amélioration du marché de
l'emploi.
- On doit montrer l'exemple pour être écouté. (Les gens, les êtres humains doivent montrer l'exemple).
- Je crois qu'on a sonné à la porte ? (Quelqu'un a sonné à la porte).
- Alors on mange bien à la cantine ? (Tout le monde, n'importe qui mange-t-il bien à la cantine ?).
- On est satisfait du résultat, car on est passé près
d'une tragédie. ("Satisfait" attribut
et "est passé" participe passé).
- On est obligé de respecter le Code de la route. (Rien n'indique le genre ni le nombre de la personne ou
des personnes que "on" représente).
- Cet après-midi on manifeste en ville. ("On" est mis dans ce cas pour un nom collectif
: la foule manifeste).
- On pense que la terre est ronde.
- Lorsqu'on est vieux, on parle toujours de la jeunesse.
Vérification : "on" est un pronom indéfini
> s'il peut être remplacé par "l'homme" :
- Il y a longtemps qu'on parlait de cette histoire. (Il y
a longtemps que l'homme parlait de cette histoire).
Ce pronom est souvent employé dans les proverbes et
maximes :
- On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.
- On reconnaît l'arbre à ses fruits.
Dans une phrase, il faut répéter "on" avant
chaque verbe auquel il sert de sujet :
- On le rechercha toute la nuit, on le retrouva affaibli
et on l'emmena aussitôt à l'hôpital. (On le rechercha toute la nuit, le
retrouva affaibli et on l'emmena aussitôt à l'hôpital).
Mais si on répète le pronom "on" il faut
veiller à ce qu'il soit en concordance et fasse référence à la même personne :
- On doit terminer ce qu'on nous a donné à faire >
incorrect > car "on" est indéfini et "qu'on nous"
correspond à des personnes définies. Il faut dire : on doit terminer ce qui
nous a été donné à faire.
- On ne s'exprime clairement que lorsqu'on connaît bien
son sujet. > les personnes qui connaissent bien leur
sujet sont les mêmes que celles qui s'expriment > correct.
- Roméo et moi, on a pris l'avion ce matin et on est
arrivés le soir. (Accord au masculin pluriel de "arrivés" vu que
"on" représente "Roméo et moi"). On peut naturellement dire
ou écrire : Roméo et moi, nous avons pris l'avion ce matin et nous sommes
arrivés le soir. Mais attention : Roméo et moi, on a pris l'avion ce matin et
nous sommes arrivés le soir.
Hiatus de "qu'on" fort désagréable, auquel on
remédie en le remplaçant par "que l' " :
- Dès que l'on sera prêt, on partira - Dès qu'on sera
prêt, on partira.
Mais cette formulation ne se fait plus, si "le"
se trouve après "on" :
- On le dit et on le rappelle sans cesse.
Accord du participe passé avec le pronom "on"
Il arrive aussi de désigner telle ou telle personne, de
manière alors bien déterminée. Souvent, c’est le sens de la phrase qui guide
l'accord.
2 - "on"
: lorsqu'il est pronom personnel (je, tu, nous, vous) et qu'il représente une
ou plusieurs personnes dont on connaît le sexe et le nombre : son verbe se met
encore à la troisième personne du singulier, mais l'attribut ou le participe
passé avec "être" peuvent se mettre au pluriel :
- Quand on devient maman, on* devient plus patiente. (Qui
est-ce qui est patiente ? > on* et qui est-ce qui devient maman > on =
sexe féminin).
- Julie, qu'envisager quand on est reçue à ce concours ?
(Nette identification du sujet au féminin singulier).
- Pourquoi se disputer, vu qu'on est amis ? (La personne
qui parle est un homme, et pour être "amis" il faut être au moins
deux = pluriel et forcément masculin car il y a une personne mâle).
- On est fatigués car la bataille fut rude. (Déclaraient
des soldats : nous sommes fatigués...).
- On semble heureuse de retrouver ses enfants. (Elle
semble heureuse de retrouver ses enfants, ou encore, tu sembles heureuse de
retrouver tes enfants).
- On est toujours ravie d'être remarquée par les hommes.
(Aucun doute, c'est une femme qui s'exprime).
- On est venus avec le train. (Nous sommes venus avec le
train, dit un père de famille accompagné des siens, arrivant chez des parents).
Vérification : "on" est un pronom personnel
> s'il peut être remplacé par "nous, vous" :
Mis dans le sens de "notre, nous", lorsque le
locuteur ou l'auteur s'intègre dans le récit :
- On peut tout raconter aux parents lorsqu'on a du
chagrin > nous pouvons tout raconter aux parents
lorsque nous avons du chagrin.
- Ma cousine et moi on a le même âge >
ma cousine et moi nous avons le même âge.
Mis dans le sens de "votre, vous", lorsque le
locuteur ou l'auteur ne s'intègre pas dans le récit :
- On verra bien ce qui arrivera ? >
vous verrez bien ce qui vous arrivera, disait un professeur à des filles
de sa classe.
- Qu'est-ce qu'on prendra ? dit le serveur du bar à ses
clients > mis pour qu'est-ce que vous prendrez ?
- On est toujours ravie d'être remarquée par les hommes
> vous êtes ravie d'être remarquée par les hommes.
Nota 1 - Très souvent, le pronom renvoyant à
"on" est le pronom personnel "soi" :
- On a toujours besoin d’un plus petit que soi. (Soi est
le pronom réfléchi qui renvoie à la même personne que on).
- On aime rapporter tout à soi.
Nota 2 -
"on" : Lorsque le pronom indéfini ou pronom personnel est
formé avec ne, n' = on ne, on n', il est toujours suivi dans la
phrase des pronoms indéfinis aucun, personne, rien ou des adverbes guère,
jamais, pas, point, plus ou des déterminants indéfinis aucun, nul :
- On n'échappe jamais à son destin.
- On ne lui fera aucun mal.
On doit remplacer la négation "ne" par "
n' " chaque fois qu'il est possible de dire ou écrire " il n' "
:
- On n'arrivera pas de bonne heure demain soir. (Il
n'arrivera pas de bonne heure demain soir).
Nota 3 - "on n'est pas parti" > avec
" n' "
> on est pas parti.
Nota 4 - "on-dit" > s'écrit avec un trait
d'union et est invariable :
- L'accusation ne repose que sur des on-dit.
Nota 5 - "qu'en-dira-t-on ?" > s'écrit avec
des traits d'union et est invariable :
- Il faut savoir passer outre aux qu'en-dira-t-on.
Nota 6 - Quand un pronom possessif se rapporte à
"on" indéfini, il se met à la 3e personne du pluriel :
- On doit assumer les conséquences de ses erreurs.
No hay comentarios.:
Publicar un comentario